MoulineMouline

Malgré le changement d'heure, toute la fine équipe était là au rendez-vous : un groupe essentiellement masculin (le corse, junior, spadman, la nonotte et nini). Cela augurait de blagues bien salaces mais aussi de rythme soutenu. L'équipée sauvage pouvait enfin avoir lieu après s'être donné les accolades d'usage.

L'itinéraire sera une composition improvisée sur le champ par Spadman et le corse.

Les premiers coups de pédale dans le bois de DANGU nous permirent d'apprécier que les derniers coups de vent étaient passés par là. Car, dans tous nos passages en sous-bois, nous devrons composer avec les branches cassées au sol et les arbres couchés en travers des chemins.

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    Vidéo envoyée par moulinemouline   

Puis une improvisation totale de parcours : Un petit détour par le bois à gauche – histoire d'inaugurer les premières gamelles : ça glisse – et le chemin est entravé tantôt par une chaine tantôt un fil barbelé qu'il faut encore arriver à déceler pour l'éviter …

Les premiers moments de pause arrivent. On commence à puiser dans nos munitions car on en a besoin. A BERTHENONVILLE, cela se corse (Quel jeu de mots ! ah ah ) Phiphi nous concocte une petite rando bien musclée car ça monte tout le temps dans ses sous-bois jusqu'à AVENY. On y laisse de la sueur mais cela décrasse bien - Chacun à son rythme - et les paysages sur les hauteurs sont bucoliques. Petites photos de groupe façon "la secte du temple solaire" pour repartir de plus belle – Direction COPIERRE.

Là on refait le plein des gourdes déjà vides … Ca consomme ce matin : la sueur perle sous le casque et dans les maillots. Et juste à notre abreuvoir, un départ de chemin bien pentu où les plus costauds d'entre nous posent pied à terre. Pendant cette ascension, une crevaison arrive à point nommé pour nous permettre de récupérer un peu et de pratiquer notre sport favori : Le Mort de Rire. Je laisse le soin à Spadman de donner la réponse à son quizz "Quelle est la différence entre un homosexuel et une fourchette ?" sans compter tous les échanges relatifs à la chambre à air du corse. Bref, quoi nous redonner du jus pour arriver sur le plateau où nous essuyons un premier grain. C'était déjà assez gras comme cela.

Les kilomètres s'accumulent. Mais personne ne décroche mais tout le monde s'accroche. Alors direction : La Chapelle en Vexin. On sent bien que le retour va être long car la progression dans les bois est difficile. Et pas question de baisser la garde dans les descentes car on a eu le droit dans ce passage à 4 chutes : Spaman en gardera une petite balafre (Cela s'arrose car c'est plutôt rare qu'il aille brouter le gazon). Le corse serre les dents car ce n'est pas pour arranger ses côtelettes encore à peine remise de la chute du mois dernier.

A la Chapelle, on est sur le bon bout car sur le chemin du retour. Mais, même en tirant au plus court, on sait, car on est en terre connue, qu'il faut passer Chaudry, les bois de Monjavoult etc … La fatigue se fait sentir. On est à sec de cartouches. On n'a plus la gouache mais on continue – faut essayer d'éviter de perdre le rythme (les jambes y 'en à plus, c'est le moral qui est maintenant soumis à contribution). Alors on pédale – faut juste éviter que la langue qui pend ne se prenne dans les rayons.

Encore un petit effort : la remontée pour Boisgeloup pour les uns ou Courcelles pour les autres. La nonotte perclus de crampes doit se résigner à entamer la côte blanche à pied.

On en a tous plein les bottes. Mais qu'est ce que cela fait du bien !!! On est crotté mais on s'en fout. La tête est bien nettoyé de l'intérieur et on peut enfin glisser ses pieds sous la table avec le sentiment du devoir accompli : le repos du guerrier en quelque sorte.