MoulineMouline

La descente est un plat qui se mange froid, dixit nos jambes quand elles sont martyrisées en fin de parcours par cette longue côte blanche que l'on prend quelque fois en montant...

La descendre aura été une petite vengeance pour le coup, malgré certaines pierres ressorties après le violent orage d'hier. Vélo qui roule ramasse les secousses.

Le plan de guerre commençait à se dessiner quand notre captain Nini nous signifia que l'on irait loin aujourd'hui.

A peine dit, que l'on était déjà à Montagny-en-Vexin avec déjà 3 montées dans les pattes.

Ça tournoyait sans cesse dans nos cerveaux, mais que voulait-il dire par loin, qu'on ne serait pas rentrer pour le poulet frites du midi...

"J'arrive pas à m'enlever ça de la tête mon colonel"

La longue trace herbeuse à travers champ nous faisait poindre une frontière, le Val d'Oise, avec pour ville Magny-en-Vexin, et tout ça sans pass Navigo.

On s'attaquera d'abord à une belle lisière de forêt, en évitant un véhicule abandonné et coincé par les branches, qu'on nommera : vol au dessus d'un nid de filous.

Puis infiltration dans la forêt de Velannes où l'on jouera à saute-moutons, avec pas mal d'arbres couchés en travers. Dommage, ce chemin déjà pris il y a un certain temps était assez technique.

On en ressortira, pour aller où, à Serans. On entendait déjà Zaza crier, ô scandale, vu la pluie de ces jours derniers.

Le Spadman commençait à avoir sa dose, et pourtant, il était ni question de seringues ni de coton-tige de 20 cm dans le nez, mais plutôt de cette côte de Serans qui faisait mal.

D'ailleurs, cette forêt saura toujours nous accueillir, avec ces flaques d'eau invariablement appétissantes et ces sentiers ruinés par les sabots des chevaux.

On rentrera par Beaugrenier, mais pas avec des Beaux Moulines, au vu du mouchti sur nous.

Avec au fait, 35 kms et 480 mètres de dénivelé. Auto, euh non, Vélo-félicitons-nous !

Spadman.